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Nassonia : « manque de transparence » du Bourgmestre Marc Quirynen ? - L'article complet

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Nassonia, le projet nature que souhaite développer le patron de Pairi Daiza Eric Domb dans une partie de la forêt communale nassognarde, a beaucoup fait parler de lui en 2016. Une évaluation des perspectives d’exploitation du territoire avait été demandée à l’automne. Les résultats chiffrés de celle-ci ont été communiqués au bourgmestre à la mi-janvier. Mais celui-ci refuse pour l’instant de communiquer à ce sujet. Certains déplorent un « manque de transparence ».

 

Ces derniers mois, le projet initié par Eric Domb de recréer une forêt allouée à la biodiversité dans une partie de la forêt communale de Nassogne a fait couler beaucoup d’encre. Mais il faut bien avouer que depuis quelques semaines, le projet semble quelque peu mal engagé... Le mutisme embarrassé dont fait preuve le bourgmestre Marc Quirynen n’aide pas et en agace en effet plus d’un, qui veulent voir ce dossier avancer.

Pour rappel, la Fondation Pairi Daiza, dont Eric Domb est le président-fondateur, était prête à s’engager et à verser un chèque annuel de 400 000 euros pour louer, via un bail emphytéotique, 1 538 hectares de la zone forestière communale pour y développer le projet de forêt naturelle. Un montant jugé insatisfaisant par la commune, qui a demandé à la mi-octobre la réalisation d’une évaluation des perspectives d’exploitation du territoire auprès de la faculté agronomique de Gembloux. Une étude dont les résultats sont particulièrement attendus.

« POURQUOI ATTENDRE ? »

Ces chiffres, le maïeur nassognard les a reçus depuis mi-janvier, ce qu’il a notamment confirmé à Eric Domb (le 20 janvier exactement, chose qu’il me confirmait le soir même – Note du blogueur). Mais un mois et demi plus tard, ceux-ci sont toujours confidentiels. Ce qui fait grincer des dents plusieurs élus locaux et les membres de Pro Nassonia, le collectif citoyen créé voici quelques mois pour soutenir la mise en œuvre du projet d’Eric Domb. « Nous sommes toujours dans l’inconnue à ce sujet. Pourquoi attendre avant de divulguer ces résultats ? C’est une information objective qui doit être connue, peu importe ce qu’il en ressort », explique Charles Piette, l’un des membres fondateurs de Pro Nassonia. « On peut clairement parler d’un manque de transparence. Le manque d’initiative de la commune est interpellant », déplore de son côté Philippe Lefèbvre, conseiller de l’opposition Ensemble. « On fait traîner le dossier. On ne fait rien à la commune. Cet immobilisme, c’est interpellant. On attend toujours aussi l’élaboration d’un plan financier du projet », poursuit-il. « Il faut savoir accepter de prendre des risques et de construire sur le long terme », lâche-t-il encore.

 Concernant les résultats de cette évaluation, le bourgmestre, qui ne souhaite pas s’exprimer dans les médias à ce sujet pour l’instant, a expliqué préférer solliciter d’autres avis pour corroborer l’étude réalisée. Certains estiment toutefois qu’il existe peu d’institutions qui pourraient réaliser le même travail que la faculté agronomique de Gembloux, très réputée dans ce genre d’expertise.

C’est la Région wallonne qui a désormais les cartes en main. Le ministre Collin a notamment demandé la réalisation d’une étude juridique afin de voir comment ouvrir le code forestier aux gestionnaires privés, ce que ne prévoit pas encore ce dernier. « L’essentiel, pour nous, est que la Région wallonne travaille sur le dossier avec sérieux. C’est là que nos regards sont maintenant tournés vu que nous avons très peu de contact avec le bourgmestre », note Charles Piette. « Le fait que le bourgmestre ne souhaite pas communiquer les informations reçues n’est pas embêtant pour moi, car je suis en contact avec la Région wallonne », indique pour sa part Eric Domb. « C’est principalement au niveau de la Région que tout se passe désormais », ajoute-t-il, en expliquant qu’il croit toujours en la concrétisation du projet.

M.M. - La meuse Luxembourg du 28/02/2017

Note du blogueur :
Pour rappel, suite aux premiers chiffres lui donné par l’Administration Communale, la Pairi Daiza Foundation proposait à la Commune de Nassogne un « loyer » de 400 000 euros par an. Si, dans un premier temps, ce chiffre était accepté, plus tard Marc Quirynen avait annoncé que ce n’était plus suffisant et que cela ne couvrait pas les rentrées de cette partie de forêt.

Aidé par deux Nassognards, j’avais fait un petit calcul de ce que la partie « Nassonia » aurait rapporté à la Commune pour l’année écoulée si les locations de chasse n’avaient pas été ce qu’elles étaient (15 €/ha pour 2016). Dans notre calcul, nous les estimions à 70 €/ha, chiffre qui semble raisonnable. 

Ce calcul donnait une estimation de recettes de 275 500 euros (cliquez ici pour revoir ce calcul), bien loin donc des 400 000 euros proposés. Je parle ici uniquement de recettes, il y aurait donc une certaine somme à retirer pour les frais de gestion.

Il semblerait d’ailleurs, d’après une personne de la faculté agronomique de Gembloux, qui n’a pas voulu m’en dire plus, que leur chiffre se rapproche de celui cité ci-dessus.

De là à penser que Marc Quirynen ne veut pas le dévoiler au public parce qu’il est fortement inférieur à ce qu’il croyait, il n’y a qu’un pas.

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